Dans ce contexte, le gouvernement et les partenaires sociaux font du maintien dans l’emploi des salariés expérimentés une priorité. Plusieurs initiatives récentes témoignent de cette volonté et visent à faire évoluer les mentalités.
Nous faisons le point sur les différents chantiers en cours.
Le 31 mai 2024, le gouvernement a lancé une campagne nationale intitulée « 50 ans et +, comptons sur l’expérience ».
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mobilisation nationale inédite en faveur des travailleurs de plus de 50 ans, qui vise à :
Cette campagne de communication, pour déconstruire les stéréotypes liés à l’âge, est diffusée du 31 mai au 6 juillet 2025, par différents canaux : radio, affichage ou encore les réseaux sociaux.
Un site internet dédié, destiné aux candidats et aux employeurs, a pour ambition de valoriser les atouts des travailleurs de plus de 50 ans par des témoignages, des bonnes pratiques (des moyens de lutter contre les stéréotypes liés à l’âge et des conseils sur l’aménagement des conditions de travail) et des outils concrets (des informations pratiques sur les dispositifs de formation et de reconversion professionnelle). (voir : site du ministère du Travail)
Des actions territoriales sont également prévues dans toute la France, avec l’organisation de 12 événements régionaux.
Par ailleurs, le gouvernement a annoncé, à partir de septembre prochain, la formation des conseillers France Travail à l’accompagnement des personnes de plus de 50 ans, ainsi que la généralisation en 2026, à l’échelle nationale, du dispositif de reconversion vers les métiers en tension dédié aux plus de 50 ans.
Le projet de loi transposant l’ANI signé le 14 novembre 2024, a été présenté en Conseil des ministres le 24 mai 2024, puis déposé au Sénat en procédure accélérée, qui l’a adopté en première lecture, le 2 juin 2024, à une large majorité. Il sera prochainement examiné par l’Assemblée nationale.
Pour rappel, parmi les principales mesures du texte figurent notamment :
Ouvert en février 2025, le conclave sur les retraites avait pour ambition de réunir les partenaires sociaux afin de « remettre en chantier » la réforme du 17 mars 2023 (voir : Actu Tendance n°755)
À l’approche de la fin des réunions, avec une séance conclusive prévue le 23 juin prochain, seuls cinq participants sur dix restent présents, le MEDEF, la CPME, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC.
Un point de convergence semble émerger sur les mesures en faveur des femmes, concernant le calcul du montant de la pension de retraite.
En principe, le montant de la pension de retraite est calculé à partir de la moyenne des 25 années les plus avantageuses de la carrière. Une évolution est envisagée pour les femmes ayant eu des enfants, seules les 24 années les plus avantageuses seraient prises en compte pour celles ayant un enfant et les 23 meilleures années pour celles ayant deux enfants.
En revanche, la conclusion d’un accord sur les mesures d’âge et le financement reste, pour le moment, compromis.
Le MEDEF a publié ses propositions, parmi lesquelles :